Mercredi 29 Mars/Chennai

Notre train arrive avec du retard à Chennai (Madras). Nous n’avons pas de programme précis, nous savons simplement que nous avons un train le soir même pour rejoindre Agra, le fameux train de 35 heures que les enfants attendent tant. Pendant que je mets le blog à jour sur internet, les hommes se font une petite coupe de cheveux chez un coiffeur tamoul. Franck en rêvait depuis notre arrivée en Inde (comme à Paris, au passage Bradi). Adrien, c’était pour le fun mais Franck en avait bien besoin, et je le retrouve avec grand plaisir. Nous partons visiter le musée du Gouvernement: l’entrée est chère mais nous ne regrettons pas la dépense. Le musée se décompose en plusieurs parties, les squelettes retiennent notre attention, surtout ceux d’éléphants et de baleines. Le hall des bronzes avec les divinités est, lui aussi, très intéressant. Comme nous aimons prendre notre temps pour visiter les musées, nous n’avons pas le temps d’en voir la totalité mais seulement les parties que nous apprécions le plus. Notre train pour Agra est en retard (ça commence bien) et si nous l’avions su, nous aurions profiter davantage du musée. En feuilletant notre Lonely Planet, Franck se rend compte que le Taj Mahal est fermé le vendredi, soit le jour où nous avons justement prévu d’être à Agra. Grosse déception, nous avons du mal à le croire. Nous décidons de rappeler l’hôtel que nous venons de réserver pour en être sûre. Un couple, sans vergogne, nous passe devant, sans même nous jeter un regard. J’en ai plus qu’assez, d’autant que nous avons laissé les enfants avec les bagages, et que nous sommes donc pressés. Je m’interpose, lui demandant de sortir de la cabine sur le champ en lui rappelant que nous étions là avant. Il finira par renoncer à téléphoner quand sa femme, apeurée par mon attitude, lui demandera de nous laisser passer. Il est vrai qu’ici, une femme ne parle pas à un homme, encore moins pour lui dire ce qu’il doit faire. Précisons quand même qu’entre elles, les femmes n’ont pas leur langue dans leur poche et se montrent souvent cruelles. Et l’hôtel nous confirme ce qu’indiquait le Lonely Planet. Il nous faut prendre une décisison : renoncer au Taj Mahal ou rester une nuit à Agra pour le voir samedi et ne plus aller à Jaisalmer. Nous optons pour la première solution. Alors nous irons directement à New Delhi (les 35 heures ne se transformeraient – t- elles pas en 39 heures ??), nous y passerons la journée avant de reprendre un train pour Jaisalmer. Pour se rendre aux toilettes, elles nous demandent le double du prix affiché. Je leur explique que nous sommes deux (Sarah et moi) et que ce sont les toilettes qui nous intéressent et non pas les douches. Elles me répondent que le prix affiché est valable uniquement pour les handicapés, je ne tarde pas à comprendre qu’elles se moquent de moi et énervée par une telle attitude, je finis par récupérer mon billet et partir. Le soir, comme bien des soirs, Adrien se met à nous faire sa salsa du démon. Nous ne savons comment faire pour l’arrêter. Il est vrai que même si depuis quelques jours, il se pose en monsieur qui veut tout savoir, tout comprendre, et surtout tout faire comme Papa, il nous amuse beaucoup avec sa danse endiablée qui n’en finit pas.