Un mois plus tard/ Home sweet home

Publié le par Maël

Nous voilà maintenant à la maison. Notre maison beaucoup trop grande pour nous, n’était plus la nôtre. Paris, n’était plus Paris. Tout nous a semblé étrange, bizarre. Nous avions faim de plein de bonnes choses mais rien n’a réussi à nous rassasier même les fameux plateaux de fromage qui nous avaient tant manqué.
Et puis tout doucement, nous avons repris contact avec la terre. Nous nous sommes réappropriés la maison. Les enfants ont retrouvé leurs chambres et leurs jouets. Nous nous sommes réinsérés  grâce aux copains que nous commençons à revoir avec plaisir. Il nous a fallu nous ressociabiliser parce qu’ici, nous ne sommes plus les seuls à parler français. La liberté totale de s’exprimer que nous avions entre nous doit alors se faire plus silencieuse. Nous retrouvons notre chère machine à laver, ce qui signifie que mettre un vêtement plus de deux jours n’est plus de mise. C’en est également terminé du restaurant matin, midi, soir. Nous avons fait les comptes et nous avons grincé des dents. Heureusement, Franck a été relancé pour du boulot (« Ah le bol », pour reprendre une expression de Sarah). J’ai recommencé à marauder pour la Croix Rouge et à envoyer des CV. Mais c’est véritablement la semaine de la rentrée qui nous a définitivement propulsés dans les réalités de la vie : l’évaluation de Sarah qui s’est super bien passée (j’en connais un qui était fier de sa fille), les retrouvailles avec l’école d’Adrien, la rentrée en 6ème, la reprise des activités sportives. Alors il est vrai qu’après une demi année d’école nomade, nous apprécions les livres tout neufs et les beaux vêtements de rentrée, presque plus que les petits aventuriers eux-mêmes d’ailleurs. 
La trousse tour du monde a pris place aux côtés des objets tour du monde qui nous ont fidèlement accompagnés. Et nous regardons maintenant nos vêtements comme de véritables reliques.
Et même si la réalité nous a rattrapés,  nous restons néanmoins très empreints de ces sept derniers mois. C’est d’ailleurs avec émotion que nous avons revu notre médecin pour les rappels de l’hépatite A. Nous avons aussi ouvert avec joie nos 5 colis arrivés sans encombres. 
Il est beaucoup trop tôt pour dresser un bilan complet de ce voyage parce que le retour fait aussi en quelque sorte partie du voyage, tout comme les préparatifs en ont fait partie. Nous avons partagé quelque chose d’inoubliable, d’inexplicable sur bien des aspects. Ce n’est d’ailleurs peut être pas tant ce que nous avons vu qui restera mais le fait que nous ayons tous les quatre vécus ensemble une expérience qui sort de l’ordinaire. Nous  pouvons d’ores et déjà affirmer que nous avons attrapé un virus qui ne nous quittera jamais. Un virus insidieux qui s’est installé durablement pendant ces 7 derniers mois : l’envie irrésistible de voyager, encore et toujours. 

Publié dans 4autourdumonde

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T
Welcome back home. <br /> <br /> Vous aurez fait bien cogiter vos amis. Bravo.
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M
Belle plongée dans l'émotion de votre retour! Blog à savourer...que du bonheur! <br /> Retrouvez lentement votre équilibre.
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M
Belle plongée dans l'émotion de votre retour! Super blog à savourer...que du bonheur.<br /> Retrouver lentement votre équilibre.<br />
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