Mercredi 24 Mai/ Dernière journée à Sapa

Ce matin, nous allons au marché de Sapa. Il n’est pas aussi important que pendant le week-end mais au moins, il y a très peu de touristes. Nous achetons des bananes que nous mangeons tout en parcourant les étals. Des femmes hmongs nous accostent pour nous proposer des objets artisanaux réalisés au village. Nous craquons pour certains d’eux. Nous allons prendre un petit déjeuner dans une échoppe près du marché. Adrien est content car il y a du chocolat chaud. Une femme de la minorité Dzao propose un bonnet à Franck. Elle offre un bracelet argenté à Sarah. Nous achetons des chemises et des pantalons pour Franck qui adore depuis toujours ce style de vêtements. C’est effectivement le moment ou jamais. Nous décidons de déjeuner de fruits et faisons nos courses au marché. Nous achetons des mangues et des litchis à une femme qui nous fait des prix touristiques. Après avoir vérifié les prix au stand suivant, nous réalisons qu’elle vient de nous voler et refusons de prendre les fruits. Elle s’énerve drôlement et refuse de nous rendre notre argent. Elle montre une violence démesurée. Les stands environnants suivent la scène et prennent notre défense. Mais ce n’est pas pour autant que l’odieuse femme accepte ses torts. C’est à ce moment qu’une vieille femme hmong nous rejoint. Elle semble tout droit sortie d’un conte de fée. Quand elle comprend que nous parlons français, elle nous dit d’un ton malicieux en montrant l’odieuse femme : « pas jolie, jolie » ; puis en se montrant du doigt, elle nous dit « moi, jolie, jolie ». Nous finissons par abandonner l’odieuse femme à sa stupidité et nous continuons notre chemin avec la vieille femme hmong. Nous lui achetons un simple bracelet. Elle nous suit jusqu’à notre hôtel et commence à offrir un petit porte clé à Adrien puis un bracelet à Sarah. Les enfants qui n’avaient pas apprécié l’attitude de l’odieuse femme, sont ébahis devant autant de gentillesse. Je crois bien qu’aucun de nous n’oubliera son regard pétillant.
Nous rentrons manger mangues et litchis puis rangeons les sacs pour libérer la chambre. Nous voulions aller voir le village de Cat Cat mais la patronne de l’hôtel nous en dissuade. A cause du mauvais temps, la ballade ne serait pas agréable. Nous sommes un peu déçus, surtout Franck dont l’appareil photo s’est retrouvé hier en panne de batterie. Aller au village de Cat Cat, aurait été une super occasion. Pour compenser, nous faisons ce qu’il ne faut surtout pas faire : nous retournons au marché pour terminer nos emplettes.
Nous rentrons à l’hôtel juste à temps pour prendre le bus. Les enfants disent au revoir à la petite fille qu’Adrien prenait plaisir à porter depuis notre arrivée ici.
Nous arrivons très tôt à Lao Caï. Comme par hasard, le bus nous dépose devant un restaurant qui nous accueille à bras ouverts. Nous jetons quand-même un coup d’œil au menu avant de nous installer. Nous retrouvons le train avec plaisir. Nous avons des couchette de luxe, pas plus confortables que celles à l’aller mais avec du mobilier en bois et pas de grillages à la fenêtre. Franck préfère lire avant de dormir (il en profite, nous avons même des petites lampes individuelles) tandis que les enfants et moi nous couchons de suite.